Bon, ça doit faire 2-3 ans que je n’arrive plus à (perdre mon temps) tester TOUTES les nouvelles séries qui commencent à la rentrée, mais je tente seulement celles qui me plaisent sur le papier ou celles qui sont chaudement recommandées. Ça va, concrètement, il me reste encore pas mal de choix (et de temps perdu). Je ne sais pas comment vous fonctionnez, mais il y a quelques années, quand je démarrais une nouvelle série, il fallait que j’aille au moins jusqu’au bout de la saison 1 même si elle ne me plaisait pas tant que ça (voire pas du tout). Maintenant, quand je n’accroche pas au bout de 3-4 épisodes, je passe au programme suivant. Il faut faire des choix dans la vie, hein.
A Million Little Things
Il n’y a aucune surprise dans A Million Little Things. Une bande de potes perd l’un de ses membres à cause d’un suicide. Les conséquences s’avèrent prévisibles, chacun détient des secrets qu’il cache aux autres car ils ne se connaissent pas si bien que ça dans le fond. Ou alors, ils ne montrent que ce qui va. Et voilà du tire-larmes pour contrer This Is Us, des acteurs aux visages reconnaissables de certaines séries annulées/terminées pour satisfaire les fans, et du drame pour garder l’intérêt des spectateurs.
Je suis lasse déjà, car je ne veux pas m’impliquer dans la vie de ces persos que j’ai déjà vus 10 000 fois, qui vont vivre la même chose que les Walker, les Braverman ou les Pearson, eh bien, je crois tout simplement que ça ne m’intéresse plus. En plus, j’étais contente de voir Grace Park dans une nouvelle série, mais quand je vois son rôle, ben non merci. En revanche, je pense sincèrement que ça va remplir son contrat et que A Million Little Things va devenir la nouvelle usine à pleurs d’ABC. Je vais lui laisser une chance pour que je puisse m’attacher à ces persos, même si ce n’est pas ma tasse de thé.
God Friended Me
Je crois que c’était la nouveauté que j’attendais le plus. Dieu envoie une demande d’amis FB à Miles (Brendan Micheal Hall vu dans The Mayor annulée l’an dernier), un podcasteur en herbe athée, fils de révérend. D’expérience, les séries ne se débrouillent pas très bien pour traiter de la religion quelle que soit la forme, drama ou comédie (tiens, le NY Times a écrit un papier dessus assez intéressant). Dans ce premier épisode (j’étais persuadée que c’était un 20 min, mais pas du tout), certaines répliques m’ont fait tilter, mais dans l’ensemble, j’ai bien apprécié comment ils ont abordé la dualité croyant/athée pour le moment. Et surtout, c’était chou.
Bonus, tous les persos me semblent sympathiques jusque-là (même en un épisode, ce n’est pas toujours évident), que ce soit la sœur qu’on voit deux minutes ou le père qu’on voit encore moins. Ce qui est certain, c’est qu’une conversation sensée est lancée et j’espère que ça marchera. Du moins, que ça vive plus longtemps que Kevin (Probably) Saves the World de l’an dernier (qui était franchement pas mal en vrai) ou même, ça remonte, mais à Joan of Arcadia… Le format épisode clôturé avec un fil rouge tellement caché qu’il ne sert pas à grand-chose ne me déplaît pas, car ça rentre assez dans la logique de la série. Sauver un à un les désespérés.
Single Parents
Deuxième série qui m’intéressait le plus, une comédie forcément. Créée par Liz Meriwether qui était derrière New Girl, Single Parents est exactement comme son nom l’indique une sitcom autour de parents célibataires qui doivent gérer au quotidien leurs progénitures en tentant d’accorder un peu de temps à leur propre personne. Je pense que Taram Killam mérite d’être plus connu, et ça fait déjà un petit bout de temps qu’il a quitté le SNL. Ce groupe de parents célibataires différents les uns des autres réussit à montrer un autre visage de la cellule familiale. J’attends de voir comment les gamins vont interagir entre eux en plus de la dynamique des adultes. Dans ce premier épisode, c’était plus chacun pour soi sans vraiment dialoguer. Sinon la référence à Moana a permis d’en mettre certains (oui, moi) dans la poche ! Les parents célibataires forment la nouvelle tendance du petit écran je crois (toujours avec les forces de l’ordre bien entendu).
Je vois que les petites blondinettes de Jane the Virgin ont pris la place des jumelles d’origine. Tant mieux ou pas, je ne sais pas, mais en tout cas elles ont gardé leurs rôles de petites pestes.
Manifest
Déjà, dans QUEL MONDE, un agent fédéral fait une annonce comme ça à un groupe de passagers civils sans aucune préparation ni rien que leur avion a disparu depuis plus de cinq ans ?! C’est juste impensable. Et dès cette minute là (enfin, déjà au début c’était moyen), ça a été le pompon du n’importe quoi. Le concept m’avait intriguée, mais je dois avouer que les têtes d’affiche ne m’intéressaient pas de base.
Et après ce premier épisode, le concept mélange de 4400 et de Lost comme tout le monde l’a dit (et les Flash Forward, blabla), reste intéressant surtout avec ce côté « sauvons le monde », mais je ne suis pas sûre que ça tienne la route. Et puis la blonde est un peu insupportable… La plupart des situations se devinent, le fiancé qui est passé à autre chose, la femme qui cache la vérité, l’expérience de mort imminente qui change les gens… Voyons ce qu’apporte la suite. Au moins, ce premier épisode ne fait pas ringard, il fait juste réchauffé.
Murphy Brown
Bon, je suppose que je triche un peu puisque CBS a appelé la suite de Murphy Brown, sa saison 11. Mais très honnêtement, je n’avais jamais regardé la série originale alors je n’ai aucun point de comparaison, et à un moment, il faut assumer quand on tire sur la vache à lait. Après 20 min, je trouve que c’est un peu vieux jeu et bien complaisant de critiquer un événement ou une décision après coup en politique en ce moment. J’aurais sans doute émis la même critique envers The Newsroom (que pourtant j’adorais). Incarner la personne idéaliste qui dit « moi j’aurais fait ça » alors qu’en réalité, ce n’est jamais aussi évident de prendre une décision, ben c’est facile… De l’ancien cast, j’ai reconnu Candice Bergen pour l’avoir vue dans plusieurs films et récemment dans Book Club mais à part elle… Du nouveau, je ne crois pas que Jake McDorman soit un choix très malin après toutes ses séries annulées (Limitless, Manhattan Love Story, etc.), Nik Dodani (Atypical) en revanche joue bien les geeks awkward/cool donc on va voir !
Bon point sur un message que j’ai trouvé excellent et véridique, c’était tout le discours « je ne peux plus supporter la noirceur des news actuellement ». Tout est déprimant. Vraiment. Personnellement, j’ai juste envie de mettre des œillères et répéter comme Kimmy « I’m not really here, I’m not really here ».
Allez, j’entamerai une autre vague de nouvelles séries bientôt…
Un commentaire sur “Les nouvelles séries de la rentrée : premier tour d’horizon”