Coin canapé

J’ai tenté les films Netflix

Cet été a failli me tuer, littéralement. Entre la chaleur, le boulot quand tous les autres collègues sont en congés, l’orga de mon futur déménagement, j’ai vieilli de 10 ans. Ajoutez à ça ma perte totale d’intérêt pour les séries, vous avez ma définition de l’apocalypse. C’est simple, depuis début juillet, je peux compter sur les doigts de la main le nombre de trucs que j’ai regardés. C’est la première fois que ça m’arrive pour une période si longue, et c’est déprimant.

Un beau matin (avant-hier, en fait), j’ai eu à nouveau envie de regarder quelque chose, mais je ne voulais pas m’investir dans un truc trop long, alors je me suis lancé quelques films Netflix. Comme je m’y perds entre les films produits par Netflix, ceux achetés par Netflix et ceux distribués par Netflix, je préfère vous prévenir tout de suite que j’ai décidé de tous les mettre dans le même sac. En gros, je vais vous parler de plusieurs films qui ne sont dispo que sur Netflix et qui n’ont été diffusés nulle part ailleurs, mais ils ne sont probablement pas tous produits par Netflix. Les fameux films originaux qui ne le sont pas tous vraiment.

À Tous les Garçons que J’ai Aimés

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J’ai commencé par regarder le dernier en date, j’ai nommé À tous les garçons que j’ai aimés. Lara Jean avait l’habitude d’écrire des lettres d’amour à ses crushs sans jamais les envoyer. Sauf que voilà, un beau jour, ces lettres arrivent mystérieusement à leurs destinataires et la jeune femme est obligée d’assumer. Bon, je ne vais pas mentir, c’est un peu niais et il n’y a absolument aucune surprise planquée dans le scénario. Je sais que le livre est classé jeunes adultes, et comme je ne l’ai pas lu, je n’ai pas d’avis sur cette classification, mais j’en ai un pour le film. Pour moi, c’est clairement plus orienté ados que jeunes adultes. Peut-être que c’est juste que, ça y est, je suis devenu vieux et chiant.

Bref, mis à part ça, le casting est vraiment sympathique et bourré de jeunes talents très prometteurs. L’histoire est ce qu’elle est, mais c’est mignon et super positif. Alors certes, après cinq minutes, on sait déjà comment ça va se finir, mais je cherchais pas à regarder le successeur du Sixième sens de toute façonVoir John Corbett m’a rappelé la fois où on l’avait interviewé avec Aki au festival de Monaco. Il était vachement cool et intéressant, mais je m’égare. En résumé, vous pouvez lancer sans problème ce film si vous aimez un tant soit peu le genre. Ne comptez pas alimenter les conversations lors de diners entre amis ou en famille avec l’histoire de Lara Jean, mais au moins, votre QI ne devrait pas en souffrir.

Tel Père

Likefather

Difficile de me lancer dans un marathon films Netflix sans regarder Like Father, sorti au début du mois d’août. Pourquoi, eh bien parce que Kristen Bell et Kelsey Grammer, deux acteurs que j’affectionne particulièrement. Pour faire court, après s’être fait planter devant l’autel, Rachel se retrouve coincée sur un bateau de croisière avec son père qui l’a abandonnée quand elle était encore petite. Ils vont devoir se supporter l’un l’autre.  Là encore, il s’agit d’une jolie histoire un peu niaise, du genre qu’on aime regarder en période de Noël lorsque M6 et TF1 font la course au téléfilm le plus cheesy du monde. Sauf qu’ici, pas de neige ni de père Noël, mais un énorme bateau de croisière et la Jamaïque.

Le cast est donc parfait et nous offre quelques scènes bien cool. Souvent dégoulinantes, mais tellement réconfortantes. Alors bien sûr, quand on sait que Kristen Bell et Kelsey Grammer savent tous les deux chanter, le musical nerd en moi espérait une scène chantée. Eh bien, ça n’a pas raté, on y a bien droit. Le film gagne donc 15 points en fan service. Le petit rôle de Kimiko Glenn, la Dawn originale de Waitress (et oui, aussi la fille de Orange is the New Black) n’a fait que rendre l’instant passé devant ce film un peu plus agréable. Au final, Like Father, ça révolutionne pas nos vies, mais ça fait pas de mal non plus, vous pouvez en manger en toute sécurité si vous avez 1h30 devant vous.

 

Extinction

extinction

Avec Extinction, on change drastiquement de genre. On est clairement plus dans le mignon et le niais, mais dans la science fiction dramatique et sombre. Dans un futur indéterminé, les gens vivent tranquillement leurs petites vies, sauf Peter qui lui a des visions d’une invasion extraterrestre extrêmement violente. Sauf que ces visions deviennent réalité et il va devoir maintenant protéger sa famille et survivre. Brrrrr. Si j’ai bien compris, avant qu’il ne soit produit, le scénar d’Extinction a fait pas mal de bruit à l’époque. Je peux comprendre pourquoi, il y a vraiment quelque chose d’ingénieux dans cette histoire. Quelque chose que visiblement Netflix s’efforce de spoiler avec ses affiches (rassurez-vous, pas celle-ci).

Le problème, c’est que, malgré mon amour inconditionnel pour Lizzy Caplan, les personnages sont vraiment mauvais. À aucun moment ils arrivent à être attachants ou au minimum intéressants. Du coup, quand le plus cool arrive, on se dit « trop peu, trop tard » et l’effet sur le spectateur est quasi nul alors qu’en temps normal, on aurait pu crier sur notre canapé. J’ai eu l’impression d’avoir assisté à un gâchis complet, c’est vraiment dommage. Bon cela dit, ça ne reste pas inintéressant à voir, c’est juste fortement dispensable. Mais c’était valable pour les deux films du dessus aussi, donc bon, je suis peut-être un peu plus sévère car la science fiction n’est pas un genre que j’aime particulièrement.

 

Brain on Fire

brainonfire

Brain on Fire est l’histoire vraie d’une journaliste du New York Post qui souffre d’une maladie auto immune du cerveau et dont la vie a failli être ruinée par une erreur de diagnostic. Le casting est franchement bon, il n’y a rien à dire là-dessus. Chloë Grace Moretz arrive réellement à rendre insupportable sa descente en enfer. Ses parents joués par Richard Armitage (Spooks forever, si vous connaissez pas cette série, foncez) et Carrie-Ann Moss sont très bons aussi, et mention spéciale à Jenny Slate qui est juste parfaite. Seul Thomas Mann m’a un peu laissé de marbre, mais bon…

Mon problème avec Brain on Fire, c’est qu’on pourrait facilement se laisser piéger par la puissance de l’histoire que le film raconte. Pour commencer, la forme est tellement ennuyeuse. Il n’y a pas d’âme derrière la caméra, c’est chirurgical, plat et ça a tendance à gâcher le résultat final. Ensuite, on voit que derrière ce film, il y a une réelle volonté de lancer une réflexion sur le rendu des diagnostics médicaux, sur la façon que certains médecins ont de choisir la solution de facilité et sur la façon que nous avons de rapidement étiqueter les gens comme étant « fous ». Seulement voilà, le film préfère montrer du sensationnel et passe à côté du sujet. C’est presque criminel de ne pas avoir fait du meilleur boulot sur cette problématique alors que tout était là pour en faire un véritable film social.

En résumé, les films Netflix, c’est pas encore ça. Comprenez-moi bien, ceux que j’ai vus ne sont vraiment pas mauvais et j’ai envie d’en voir plus, mais ça reste du niveau téléfilm à gros budget pour moi. Ils sont trop anecdotiques, trop pris à la légère. D’ici une semaine, je les aurai probablement oubliés et c’est pas quelque chose qui devrait arriver lorsqu’on s’installe devant un film, que ce soit au cinéma ou sur Netflix.

Je reviendrai une autre fois je pense avec d’autres découvertes, j’en ai déjà repéré certains qui valent peut-être bien le coup d’œil et je tenterai à l’avenir de regarder ces films plus régulièrement et pas une fois par an…

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