Dans les salles

Nos séances ciné du mois de mai

Avec Toto, on a tous les deux une carte illimitée dans des chaînes de cinémas, et on a décidé de vous parler mensuellement des films qu’on avait pu voir durant le mois (qu’on les ait aimés ou non d’ailleurs). On inaugure donc ce format avec notre article pour le mois de mai. À noter que certains films ne sont peut-être pas encore sortis en France mais seulement Outre-Manche donc ne vous étonnez pas si c’est le cas.

Place Publique

Le duo Jaoui/Bacri a l’habitude de proposer des films que j’apprécie particulièrement. Du coup, lorsque Place Publique est sorti, mes attentes étaient forcément élevées, et malheureusement, j’en suis ressorti mitigé. Alors, ça reste quand même un film divertissant et intéressant, les acteurs sont parfaits (mention spéciale à Léa Drucker qui y est formidable), mais je ne suis pas arrivé à comprendre le but exact de la réalisatrice. Alors, certes, on voit bien que l’obsession de la célébrité et de l’apparence sont au centre du discours de Place Publique. La peur de vieillir, aussi, ainsi que l’invasion des nouvelles méthodes de communication, le décalage entre les générations et entre les classes sociales.

Si tous ces points sont très intéressants, j’ai eu l’impression d’une petite paresse dans l’écriture qui mène à beaucoup « d’enfonçage de portes ouvertes ». Et puis, j’ai beau adorer Bacri, son personnage de vieux grincheux cynique frôle la caricature et fatigue rapidement. On a eu l’occasion de le voir bien plus percutant dans Le Sens de la Fête. Donc en résumé, on passe un bon moment, on sourit souvent (parfois tristement), mais on ressort de la salle sans réellement retenir quoi que ce soit du film, et du coup, on l’oublie vite…

Larguées

Camille Chamoux et Camille Cottin sont mes deux héroïnes comiques du moment. Elles ont TOUT, ces filles. Elles sont drôles, modernes et talentueuses. Alors, certes, je vais rarement voir les comédies françaises au cinéma parce que j’y trouve rarement mon compte, mais là, j’étais obligé d’y aller et je ne le regrette absolument pas. Mis à part le fait que Miou-Miou semble souvent s’ennuyer, tout fonctionne dans ce film. Le cadre, l’humour, le jeu des actrices. Le scénario en lui-même n’est pas un incontournable, mais l’écriture est franchement cool, respectueuse, légère, moderne et fraîche. On rit pas mal durant le film, souvent lorsqu’on ne s’y attend pas. Je recommande fortement si on a envie d’une comédie douce et savoureuse, pleine de rythme et de situations vraiment drôles.

Plaire, Aimer et Courir Vite

Bon, je ne suis pas un grand fan du cinéma de Christophe Honoré. C’est d’autant plus frustrant que les sujets de ses films sont toujours très bons. Mais ces films dialogués comme des pièces de théâtre, où la récitation gâche souvent les prestations d’acteurs formidables, eh bien, je ne peux pas, je m’ennuie.

Dans le cas de Plaire, Aimer et Courir Vite, je retrouve pas mal de ces choses qui ne me plaisent pas, ce qui m’a empêché de m’impliquer pleinement et émotionnellement, mais je dois quand même avouer que c’est un très beau film. Déjà, Pierre Deladonchamps et Vincent Lacoste sont tous les deux géniaux, il arrivent à faire paraitre naturels des dialogues qui ne le sont pas, et pour ça, je leur tire mon chapeau. Et puis, visuellement et musicalement, c’est magnifique. J’aurais réellement aimé sortir de ce film émerveillé, mais il manquait le naturel pour moi et ça m’a frustré. Je sais que d’autres ont vraiment adoré ce film, et j’en suis ravi, car il le mérite. Il n’était juste pas fait pour moi.

Solo: A Star Wars Story

Toute la production de Solo vue de l’extérieur ressemblait à une malédiction. Exactement tout ce qu’on craint pour son film, du changement de réalisateur, à l’acteur qui subit un mauvais buzz en passant par le retard… Le cauchemar complet quoi. Et effectivement, quand on voit le film, on se dit que quelque chose cloche tellement il manque de personnalité. Je le cache pas, j’aime bien ce que fait Ron Howard la plupart du temps, son style académique donne un rendu diablement efficace (Un homme d’exception, Rush…). Seulement, à l’heure où les blockbusters ne jurent qu’avec des réalisateurs plus indépendants (James Gunn, Taika Waititi), j’espérais sûrement autre chose de l’écurie Star Wars.

Alors y a clairement des soucis de luminosité au début du film où on ne distingue rien, mais l’ensemble est franchement assez joli et bien fidèle à l’univers de la saga. Je comprends qu’on puisse en vouloir aux instances supérieures d’avoir rendu le film quasi mécanique et prévisible, mais ce que je retiendrai, c’est qu’ils ont l’air de bien s’amuser à l’écran. Alden Ehrenreich joue sans doute plus Harrison Ford que Han Solo, mais il se débrouille tant bien que mal, Thandie Newton est top et je ne parle pas de Phoebe Waller-Bridge qui double la robote hilarante. C’est chouette aussi d’avoir une histoire pour le Millenium Falcon et plein de détails.

Bref, ça fait le boulot de blockbuster divertissant. Peut-être que les initiés seront plus exigeants, mais personnellement, ça me convient assez.

Deadpool 2

Je continue dans les blockbusters. Y a du très bon et du très mauvais dans cette suite. Le très bon, c’est clairement la BO pour moi. Oser mettre du Yentl et du Annie dans un film de genre comme ça, je dis que c’est très téméraire ! En plus de ça, bien sûr, il y a des titres plus modernes, mais en tout cas cette petite touche comédie musicale m’a fait marrer.

Le très mauvais, c’est le côté too much de Deadpool comme dans le premier. On a compris que tu cassais le 4e mur, on a compris que t’étais cool, et on a surtout compris que Ryan Reynolds était parfait dans le rôle.

Comme je n’y connais rien dans l’univers X-Men, comics ou Deadpool tout court, j’ai bien aimé les nouveaux personnages que ce soit Cable, Domino ou autre. Après, je dois avouer que j’ai pas compris l’inutilité de Vanessa (et j’ai beaucoup de mal à voir Morena Baccarin dans le rôle) et toutes les scènes imaginées avec elle. Je suppose que ça suit bien la veine du premier dans le politiquement incorrect en tout cas.

I Feel Pretty

Quand je vois qu’Amy Schumer sort un nouveau film, je le prends toujours avec des pincettes. Ce n’est pas la bonne volonté qui manque d’aimer son travail, mais parfois, elle va trop loin pour moi. J’adhère complètement à tout son message body positive, ses sketchs d’Inside Amy Schumer faisaient mouche généralement. Mais j’ai parfois l’impression qu’elle n’arrive pas à aller plus loin que sa bonne volonté. Et c’est ce qui se passe dans I Feel Pretty.

Comme on le voit dans la bande-annonce, une chute dans un cours de spinning change complètement la perception de Renee vis-à-vis d’elle-même. D’une femme attractive, elle se voit désormais comme la plus belle des bombasses de la Terre. Son assurance nouvelle va la motiver à reprendre sa vie en main.

Si au début on se prend au jeu de la nouvelle Renee, très vite son comportement désagréable commence à taper sur les nerfs. Mais ce que je retiendrai du film, c’est la performance de Michelle Williams qui m’a fait hurler de rire. De base, je suis franchement pas fan de l’actrice, mais de la voir à contre-emploi (aussi, je pense que c’était pour traîner avec sa meilleure pote Busy Philipps), ça marche complètement.

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