Coin canapé

Quatre séries d’animation japonaise à voir sur Netflix

Avant de vraiment devenir sériephile, j’étais une grande accro aux manga, aux animes, et aux J-dramas. Oui, je précise j pour japonais car j’ai jamais réussi à regarder du contenu coréen ou chinois ou taïwanais (tout ce qui était autre que japonais quoi). C’était la période des Nobuta Wo Produce ou Hana Yori Dango, et bien sûr de Nana, Death Note ou autre X-Japan. Puis je suis passée aux séries, c’était vers 2007, et même si périodiquement je continue de lire des manga (Arte, Le maître des livres, ou encore Yotsuba), j’ai abandonné les animes et les séries.

Mais grâce à Netflix, eh oui, toujours lui, le catalogue des animes est beaucoup plus étoffé et m’a permis de rattraper pas mal de titres. Déjà, j’étais passée complètement à côté du phénomène Sword Art Online, mais j’ai corrigé cette erreur dès que c’est arrivé sur Netflix, il y a un peu plus d’un an maintenant je dirais.

Ce que je reprochais très souvent, mais comme les séries non-asiatiques de l’époque, c’était le format épisodique avec une histoire chaque semaine. Il y a toujours ce fait qui me frustre parfois, mais ils ont quand même appris en même temps que leurs homologues occidentaux, et les séries asiatiques (nippones du moins) ont su adopter le format feuilletonant, et grand bien leur en fasse ! Alors voici quatre séries disponibles actuellement sur Netflix.

Les enfants de la baleine

Un seul mot : magnifique. Bon, à un moment, il y a des mains un peu bizarres qui ressemblent fortement à des tentacules et c’était un peu too much pour moi, mais visuellement cette série est juste sublime. Vous avez des dessins statiques qui servent de fond aux personnages animés. La qualité rappelle les plus grands films d’animation nippons (je ne veux pas prononcer de noms. Makoto Shinkai, voilà, qui aurait gardé un peu plus d’inspiration classique).

En fait, l’histoire des Enfants de la baleine est super basique et elle comprend tout ce qu’on peut attendre dans un anime : c’est-à-dire du folklore, du surnaturel, des trucs volants non identifiés, des gamins héroïques avec forcément un passé de repenti, et de la musique kitsch mais parfaitement adaptée à la situation. Mais tout le monde est si attachant, l’univers est simple, il n’y a pas de gris c’est blanc ou noir chez les personnages. Et franchement, tant mieux. On prend le message en pleine face car forcément les héros vont prêcher la bonne parole, et ça fait du bien juste de l’écouter sans réfléchir à qui a tort.

Le rapport au deuil est traité d’une manière très saine, avec toutes les réactions possibles. Puis toute cette solidarité, cette acceptation, cette protection des autres, cette vie en harmonie, ça réchauffe le cœur franchement. Les gens reconnaissent leurs erreurs pour devenir meilleurs (sauf les méchants of course, sauf la personne désignée qui va changer de camp plus tard), c’est ça espérer vivre dans un monde avec de l’espoir.

Et ça a beau être un anime avec des enfants comme protagonistes, franchement, c’est pas pour un public jeune. Y a des morts à la pelle (j’ai pleuré de bout en bout), pas mal de violence aussi, et les thèmes abordés sont relativement durs. Bref, c’est merveilleusement triste en quelque sorte.

Violet Evergarden

La pub pour Violet Evergarden s’est affichée en page d’accueil de Netflix carrément chez moi quand la bande-annonce est sortie y a quelques mois. Je ne sais pas quel algorithme m’incluait dans le public potentiellement intéressé (sûrement le fait que j’ai vu d’autres animes, mais seulement 4-5 sur Netflix) mais en tout cas, ça a marché puisqu’à la fin de la saison, j’ai tout bingé. J’avais été étonnée car le rythme était d’un épisode par semaine comme n’importe quelle autre série en diffusion +24, et c’était la première fois que je voyais ça pour un anime.

Le graphisme me plaît énormément, c’est le genre d’images auxquelles je pense quand on me dit manga moderne. C’est le style avec des grands yeux vibrants et des costumes un peu steam punk et des traits fins et soignés. L’histoire tourne autour de « poupées de souvenirs automatiques », terme originellement désignant des poupées mécaniques qui les aveugles à lire. Finalement, il a été associé à tous les écrivains publics aidant les gens à retranscrire leurs émotions sur papier. Un épisode de Ministerio Del Tiempo parlait de ces personnes qui savaient écrire pendant la guerre et qui servaient de plumes pour tous les soldats qui ne savaient pas le faire. Ça m’avait déjà mis les larmes aux yeux, et je peux dire que tous les épisodes de Violet Evergarden tirent sur la corde sensible. Seul hic, Violet (elle me fait physiquement penser à Saber de Fate/Stay Night en passant) a un passé compliqué et ne ressent pas vraiment d’émotions en tant qu’ancienne « arme » de l’armée.

Comme dans les Enfants de la Baleine, l’héroïne a 14 ans. Je suis un peu « euh, dans quel monde ? » mais bon, outre-passons cette absurdité propre à la société japonaise. Et comme dans le précédent anime, ça parle de comment gérer les émotions en tant qu’être humain. La sincérité qui transparait de toutes les histoires de vie de Violet Evergarden fait juste plaisir à voir. Que ce soit l’impact que la guerre a eu sur Violet ou l’impact de Violet sur le cœur des gens rencontrés au cours de ses missions en tant que « poupée », eh bien, chaque arc est émouvant. La plus grande différence entre les deux c’est que Violet Evergarden a gardé une construction plus épisodique et joue un peu plus sur le fan-service.

Your Lie in April

Alors je sais que ça date d’un peu déjà, mais Your Lie in April ressemble à un mélange de The Fault In Our Stars et de Mozart In The Jungle. Juste parce que ça parle de musique classique et d’une gamine qui est malade. J’ai le manga et je l’ai adoré. Typiquement shojo, je ne savais même pas qu’il y avait une adaptation en anime avant de la voir sur Netflix. Enfin, j’aurais dû m’en douter vu que les Japonais transposent tous leurs titres avec un minimum de succès en anime d’abord, puis en live action ensuite (y a un film aussi qui date de 2016).

L’adaptation en anime ou en live devient un atout évident dans ce cas, le sujet principal (en dehors de l’amitié et de la romance) reste la musique (classique principalement). Donc d’avoir une bande sonore qui accompagne l’histoire fait drôlement plaisir et surtout sens. Et effectivement, j’ai tout de suite pensé à Nodame Cantabile avec une fille débordante d’énergie (malgré sa maladie) qui joue du pianica et un petit de bonne famille bien traditionnel. Au-delà d’une histoire pour ados, Your Lie in April permet vraiment à tous ceux qui ont perdu leur amour pour la musique de la retrouver, ne serait-ce qu’un peu.

Ça met bien en lumière la pression parentale ainsi que la rivalité aussi. Deux sujets très japonais en soi et dans lesquels les Asiatiques doivent se reconnaître encore plus que les Occidentaux mais tout de même très universels.

Erased

Il y a la version live action d’Erased (car quand ça marche, encore une fois, tous les formats sortent), mais il y a la version anime aussi. De manière générale, je trouve les versions animes meilleures que les live action car le jeu des acteurs me paraît toujours surjoué. C’est sans doute un manque d’habitude par rapport à leur style, mais bon, ça m’empêche d’apprécier à la juste valeur des dramas. Puis surtout, en anime, pas besoin de se prendre la tête sur les effets spéciaux, le maquillage ou autre, c’est juste les dessins qui importent et l’écriture. Dans le cas d’Erased, l’intrigue fascine complètement et le suspens reste jusqu’au bout. Alors pari gagné.

Thriller bien pensé suivant la vie de Satoru, mangaka raté livreur de pizzas qui possède l’étrange faculté de revenir quelques minutes dans le temps avant qu’un accident ne se produise. Seulement quand notre histoire commence, il ne va pas remonter de quelques minutes le temps, mais il va faire un saut de 18 ans, à l’époque où plusieurs de ses camarades de classe ont été retrouvés assassinés. Par qui ? Comment ? Le voilà devenu jeune enquêteur (non, ce n’est pas Détective Conan).

Encore un anime où le protagoniste a beau avoir 9-10 ans, eh bien assurément, ça ne s’adresse pas aux plus jeunes. Non, il aborde des thèmes bien sombres comme la maltraitance d’enfants et d’autres. Mais c’est vraiment bien ficelé, et contrairement au live action, il n’y a pas de temps morts ou des longueurs.

Dramaworld

Je digresse pour mentionner Dramaworld qui n’est clairement pas un anime japonais, mais un live-action américain et coréen. Le concept est la définition même de la Mary Jane (ou Mary Sue comme vous voulez) pour les fangirls et les fanboys. Et si vous entriez dans vos histoires préférées ? Si vous deveniez l’héroïne dont le héros s’entiche ? Si vous sauviez la situation à tous les coups ? C’est ce qui arrive à Claire, qui se retrouve plongée dans plusieurs de ses k-dramas favoris et qui doit rétablir l’ordre des choses dans ce monde de dramas. Son boulot ? Faire en sorte que l’histoire se déroule comme prévue, sauf que des rebondissements vont venir lui mettre des bâtons dans les roues.

Ça crie tellement le fangirlisme que ça m’éclate alors que ce n’est pas génialement écrit. Mais pour ce concept tout simplement, tous les fangirls/fanboys en ont sûrement rêvé et quelqu’un a osé le faire quoi. En plus, c’est la jeune Liv Hewson de Santa Clarita Diet, plutôt marrante, qui joue l’héroïne.

(P.S. : je cherche un bon anime avec des mechas, tiens. Ça fait vraiment longtemps, et le dernier que j’ai vu c’était ID-0 qui était assez moyen.)

4 commentaires sur “Quatre séries d’animation japonaise à voir sur Netflix

  1. Merci pour cet article :) J’adore ce style d’article. Juste comme ça, tu parles bien du Netflix France ? Parce que je n’ai pas trouvé You lie in April et Erased n’est disponible qu’en film et pas en animé :/

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